J'aime le sport (après l'avoir détesté pendant 33 ans)

J'aime le sport. Il y a encore six mois, je n'aurais jamais imaginé cela. 

Les indispensables du sac de sport (la tenue varie en fonction des cours et des tournées de machine à laver)

La clé du bonheur, enfin du casier

Qu'est ce qui n'a pas changé? Je suis toujours nulle et toujours au fond de la classe (cours collectifs). 

Qu'est ce qui a changé? J'attends mes cours avec impatience et je frétille même en salle quand la musique commence à retentir. Bon, des fois il faut que je me donne un gros coup de pied mental aux fesses pour y aller, mais c'est normal (comme par hasard c'est souvent le dimanche en fin de matinée).

Avant, j'étais comme cela : 
A l'école j'étais notée 6/20 au sport (8 quand j'aidais à ramasser le matériel), j'étais toujours répartie (je ne peux pas dire "choisie") la dernière quand on devait faire des équipes, j'etais tout simplement nulle et j'appréhendais chaque séance comme celle d'une visite chez le dentiste (pire, même, le dentiste était sympa au moins).
Ensuite, j'ai fait patate de canapé, avec levé de livres ou de tablette et tapotages de claviers, télécommandes et manettes.

Mais depuis que je me suis prise en main cela a changé (illumination soudaine aussi nommée "tu deviens trop vieille ma cocotte pour maigrir facilement juste en réduisant ton apport calorique" / "tu commences à avoir un taux de mauvais cholestérol assez dégueulasse" / "tu n'arrives plus à courrir derrière un bus", "tu es essoufflée en montant les marches du métro").

Honnêtement pendant plusieurs mois c'était juste douloureux physiquement (courbatures non stop tous les jours, quasi asphyxie en essayant de récupérer) et psychologiquement (humiliation devant mon niveau pathétique). Mais j'ai continué car:
- j'ai trouvé les sports qui me conviennent (essentiellement du cardio de brutasse, type Jumpfit et Body Attack, qui sont tellement exigeants qu'ils vident la tête en un instant)
- je faisais des progrès (à chaque séance ou presque je tenais mieux les positions, plus longtemps, plus haut, plus ferme, en étant moins essoufflée)
- je maigrissais
- je me raffermissais
- j'avais la patate en sortant de cours (vive les endorphines)
- j'étais moins stressée, plus sympa dans la vie privée et plus performante au boulot
-... Et j'étais fière de moi!

C'était assez insidieux mais je suis passée de "je suis disciplinée, je souffre pour mon bien" à "canon, je vois des résultats" à "c'est quand la prochaine séance/pourquoi faut-il mettre un jour de repos par semaine". Maintenant j'ai même du mal à endiguer mon enthousiasme, j'ai une petite douleur à une cheville sur certains mouvements, donc j'essaie de me reposer et de réduire le rythme, mais c'est très frustrant. Je suis devenue addicte au sport :-)

Mes conseils si vous êtes dans la même situation que celle qui était la mienne il y a six mois : 
- n'ayez pas peur du ridicule, on se fout des autres, vous travaillez pour vous
- commencez doucement un sport qui ne vous déplaît pas trop et mesurez vos progrès de semaine en semaine (j'ai fait cela pendant 3 mois avec le PowerPlate puis 3 mois suivants avec corde à sauter et tapis de course en plus)
- renseignez vous sur les salles de sports près de chez vous et testez le maximum de cours possibles 
- faites un planning de sport toutes les semaines, et respectez le, QUOI QU'il ARRIVE (exceptions: grippe ou autre maladie qui cloue vraiment au lit, obligation professionnelle que vous n'avez pas pu décaler malgré tous vos efforts, obligation familiale de la première importance, etc.)